Les hyperplasies de l’endomètre sont des anomalies structurales de l’endomètre à la frontière de la bénignité et de la malignité. Elles apparaissent dans un contexte d’hyper-œstrogénie relative [1].
Découvertes le plus souvent à l’occasion de ménométrorragies, l’examen histologique est indispensable pour adapter le traitement. Traitements médicaux et chirurgicaux sont à notre disposition, et les indications thérapeutiques dépendent du type d’hyperplasie et du contexte.
Généralités
L’hyperplasie de l’endomètre est un diagnostic histologique. Elle correspond à la prolifération des glandes endométriales associée à un trouble de leur maturation et résulte d’une hyper-œstrogénie relative [2].
Actuellement, on utilise la classification internationale OMS 2003. Elle permet de distinguer :
– les hyperplasies sans atypies, qui peuvent être simples ou complexes ;
– les hyperplasies avec atypies, simples ou complexes.
Cette distinction repose sur le lien entre la présence d’atypies cellulaires et le risque de développer un cancer de l’endomètre (le risque de développer un cancer de l’endomètre est de 28 % dans les 20 ans suivant le diagnostic selon Lacey) [3].
L’incidence de cette pathologie n’est pas établie de façon précise. Elle touche en priorité les femmes âgées de la soixantaine, sans toutefois épargner les femmes plus jeunes présentant une dys-ovulation ou anovulation chroniques.
Les hyperplasies résultent donc d’une hyperœstrogénie relative et ont les mêmes facteurs de risque que les cancers de l’endomètre de type I (endométrioïde) : syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), obésité, hypertension artérielle, diabète, ménopause tardive, estrogénothérapie non compensée, hormonothérapie par tamoxifène, antécédent d’anovulation [4].
Diagnostic
Avant toute prise en charge thérapeutique, il faut poser le diagnostic d’hyper-plasie endométriale de définition histologique.
En effet, le signe clinique d’appel de -l’hyperplasie endométriale est -l’hémorragie utérine. Celle-ci est suspectée à l’échographie (par la mise en évidence d’une hypertrophie endométriale) (fig. 1)[...]
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